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Test HMD Skyline : notre avis complet –

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Créée par d’anciens employés de Nokia, HMD est une entreprise finlandaise qui a repris la licence des smartphones de leur ancien employeur. Leur leitmotiv : proposer des smartphones design, à la fiche technique équilibrée, et surtout durables grâce à leur conception et à un haut degré de réparabilité.

De belles promesses sur le papier, mais cela se traduit aussi par un prix qui, bien que positionné en milieu de gamme, reste significatif en démarrant à 449 euros en 8Go + 256 Go, jusqu’à 599 euros pour la version 12 Go et 256 Go.

Fiche technique

Modèle HMD Skyline
Dimensions 75,66 mm x 159,84 mm x 8,9 mm
Interface constructeur Android Stock
Taille de l’écran 6,55 pouces
Définition 2400 x 1080 pixels
Densité de pixels 402 ppp
Technologie OLED
SoC Qualcomm Snapdragon 7s Gen 2
Puce graphique Adreno 710
Stockage interne 128 Go, 256 Go
Appareil photo (dorsal) Capteur 1 : 108 Mp
Capteur 2 : 13 Mp
Capteur 3 : 50 Mp
Capteur photo frontal 50 Mp
Définition enregistrement vidéo 4K @ 30 fps
Wi-fi Wi-Fi 6E
Bluetooth 5.2
5G Oui
NFC Oui
Capteur d’empreintes latéral
Type de connecteur USB Type-C
Capacité de la batterie 4600 mAh
Poids 209,5 g
Couleurs Noir, Bleu, Rose
Fiche produit

Design : le retour des Lumia

Quand votre serviteur a pris en main le HMD Skyline, il a voyagé 10 ans dans le passé. Une époque où Nokia, sous la coupe de Microsoft, lançait ses derniers smartphones sous Windows Phone. HMD reprend le design des Lumia 900 et 1200 en le modernisant un peu.

Cela peut paraître vintage sur certains points, mais au-delà de la nostalgie, il faut admettre que nous avons là des lignes différentes de ce que propose tout le reste du marché. Rien que pour cela, le Skyline mérite qu’on s’y arrête.

Nous avons donc un cadre en métal rectangulaire aux lignes franches. Il sert d’écrin à un écran de 6,67 pouces aux angles arrondis, avec poinçon central. L’écran occupe 86 % de la surface avant et affiche des bordures assez fines.

Les tranches sont un réel plaisir pour les yeux et les mains. Elles sont inclinées aux extrémités, très légèrement arrondies sur les côtés. Elles peuvent parfois être un peu trop saillantes, surtout si vous avez de petites mainsSur la droite, nous trouvons le bouton de mise en marche avec lecteur d’empreintes digitales intégré, ainsi que les boutons dédiés au volume.

Les tranches haute et basse sont totalement plates, avec sur celle du bas le port de charge au format USB-C et le slot pour carte microSIM.

Le dos arbore exactement le même coloris que le reste du téléphone et s’affiche totalement plat. Hormis le bloc optique rectangulaire qui se révèle assez fin. Posé à plat, il ne déstabilise pas trop le téléphone tant que vous restez actif sur la moitié inférieure de l’écran. Recouverte de verre, la surface arrière garde assez facilement les traces de doigts.

Avec des dimensions de 159,8 x 75,7 x 8,9 mm pour 209 g, nous sommes donc face à un beau gros bébé. La prise en main du Skyline est très confortable, mais si vous avez de petites mains, deux seront nécessaires pour un usage aisé.

Le HMD Skyline profite d’une excellente qualité de fabrication et même d’une certification IP54. Tout comme le Pulse Pro, ce mobile a été conçu pour faciliter les réparations en cas de besoin.

Ainsi, une seule vis permet de retirer le dos sans outils supplémentaires grâce à un mécanisme d’arbre à cames qui facilite l’ouverture de l’appareil.

Notez que HMD promet jusqu’à 7 ans de pièces détachées, ainsi que les instructions nécessaires pour que vous tentiez vous-même la réparation.

Une collaboration avec FixIt permet de les obtenir très facilement. Ainsi, vous pouvez changer vous même la batterie, le haut-parleur, le tiroir de carte SIM, le port de charge et même l’écran.

Écran : du bel ouvrage à qui il ne manque qu’un peu plus de punch lumineux

L’écran du HMD Skyline est basé sur une dalle pOLED de 6,55 pouces avec une résolution de 2400 x 1800 pixels, offrant une densité de 402 ppp, ce qui nous garantit une très belle finesse d’affichage.

Cerise sur le gâteau, nous avons droit à un taux de rafraîchissement dynamique de 60 Hz ou 120 Hz, avec en bonus un mode 144 Hz.

Le Skyline ne propose pas de modes d’affichage préprogrammés. À la place, il permet de régler la balance des blancs via une barre non graduée. Avec notre sonde et le logiciel CalMAN Ultimate de Portrait Displays, nous avons constaté que le meilleur rendu s’obtient en plaçant le curseur aux trois quarts de la longueur de la barre.

Nous mesurons alors un Delta E de 3,37 contre 3 pour la valeur de référence, et une température de couleur de 6600 K, contre 6500 K pour la norme. Nous avons donc une colorimétrie assez maîtrisée, avec une dérive vers les bleus assez légère en pratique.

L’espace colorimétrique est ici généreux, avec 180 % du sRGB, 120 % du DCI-P3 et 81 % du BT 2020. Cela permet de profiter d’une très belle palette de nuances colorimétriques.

En ce qui concerne la luminosité, nous mesurons un maximum de 946 nits en SDR. L’utiliser en plein soleil est donc difficile sans ombre à proximité. En HDR, nous atteignons un modeste 1140 nits. Pour apprécier toutes les nuances des contenus HDR, il est préférable d’éviter une lumière trop vive.

Logiciel : efficace et quelques bonnes idées

Le Skyline embarque Android 14 avec quelques ajustements esthétiques, comme des icônes en monochrome, même si cela ne s’applique pas à toutes vos applications. Les options de personnalisation sont, d’ailleurs, très légères. Nous sommes loin de la customisation que propose ColorOS d’Oppo, par exemple.

L’interface est celle d’un Android Stock : simple, épurée et efficace. Nous ne trouvons aucune trace de fonctions liées à l’IA, mais quelques bloatwares qu’il vous faudra désinstaller. Si vous attendez quelques heures après son premier lancement, des publicités intempestives vous rappelleront de le faire rapidement.

Point positif : la personnalisation du bouton sur la tranche gauche. Il est programmable et peut ainsi lancer la lampe torche, le mode « Ne pas déranger », activer un trajet Google Maps ou commander un Uber pour rentrer chez vous. Vous pouvez également l’utiliser pour lancer ChatGPT, ou encore YouTube et visionner immédiatement des shorts, par exemple.

Cela ouvre de nombreuses possibilités, et le paramétrage est très simple. Notez que le bouton de mise en marche est également paramétrable. Lui associer une fonction pour un double appui renforce encore la personnalisation de l’usage.

Par contre, nous ne comprenons absolument pas la politique de mise à jour logicielle. Alors que HMD promet sept années de disponibilité des pièces détachées, nous n’avons droit ici qu’à deux années de mises à jour majeures et trois de sécurité. Nous sommes très loin de ce que propose la moyenne du marché.

Performances : il manque de souffle

Au cœur du HMD Skyline, nous trouvons un SoC Qualcomm Snapdragon 7S Gen 2. Il est composé de quatre cœurs Cortex-A78 à 2,4 GHz et de quatre cœurs Cortex-A55 à 1,95 GHz.

Ce processeur de milieu de gamme, sorti en 2023, a déjà fait ses preuves, notamment sur le récent Motorola Edge 50 Fusion. Ajoutez à cela un GPU Adreno 710, 12 Go de mémoire vive et 256 Go d’espace de stockage.

Après avoir passé nos benchmarks, il s’en sort avec les honneurs, mais ce n’est pas un foudre de guerre.

Modèle HMD Skyline Google Pixel 8a Samsung Galaxy A55
AnTuTu 10 613027 1169371 752242
AnTuTu CPU 211487 338881 246028
AnTuTu GPU 122431 396041 174965
AnTuTu MEM 132349 202676 151831
AnTuTu UX 146760 231773 179418
PC Mark 3.0 9656 11140 13709
3DMark Wild Life 3072 8485 N/C
3DMark Wild Life framerate moyen 18 FPS 51 FPS N/C
3DMark Wild Life Extreme 805 2418 1003
3DMark Wild Life Extreme framerate moyen 5 FPS 14 FPS 6.01 FPS
GFXBench Aztec Vulkan/Metal high (onscreen / offscreen) 21 / 14 FPS 60 / 42 FPS 26 / 18 FPS
GFXBench Car Chase (onscreen / offscreen) 26 / 30 FPS 71 / 77 FPS 31 / 37 FPS
GFXBench Manhattan 3.0 (onscreen / offscreen) 64 / 72 FPS 120 / 184 FPS 81 / 93 FPS
Geekbench 6 Single-core 1026 1683 1161
Geekbench 6 Multi-core 3027 4330 3462
Geekbench 6 Compute (Vulkan) 2150 6350 4151

Toutefois, au quotidien, nous avons un produit qui offre des prestations confortables. Android et la majorité des applications fonctionnent de manière fluide, et il faut vraiment lancer des processus lourds, comme l’encodage 4K, ou abuser du multitâche pour observer des ralentissements notables.

Côté 3D, les performances restent moyennes. Prenons Fortnite : en mode Épique, nous oscillons entre 50 et 60 fps, avec des chutes à 35 fps à certains moments. En mode Élevé, nous sommes proches d’un framerate stable à 59 fps. Il faut passer en mode Moyen pour bénéficier d’un framerate stable à 60 fps. Si nous tentons le mode 120 Hz, niveau graphique bas, nous oscillons entre 60 et 75 fps, avec des pointes à 90 fps.

Dans Genshin Impact, nous devons également passer en mode Moyen pour obtenir un framerate presque stable à 60 fps. En qualité maximale, le Skyline ne s’en sort pas trop mal, avec un framerate oscillant entre 55 et 60 fps.

Sur Call of Duty, nous atteignons un framerate situé entre 52 et 60 fps au niveau de détail le plus élevé.

Après 20 minutes d’utilisation très intensive, la température a atteint 50 °C au niveau du processeur. Malgré sa coque en métal, la chaleur reste relativement bien contenue et n’est pas réellement gênante. Le bridage du processeur est assez raisonnable, limité à 21 % de la puissance maximale.

Photo : une copie à revoir, surtout de nuit

HMD opte pour un bloc optique avec un trio de capteurs :

  • Un capteur principal grand-angle de 108 Mpx avec une ouverture de f/1,7 ;
  • Un capteur ultra grand-angle de 13 Mpx avec une ouverture de f/2,4 ;
  • Un téléobjectif x4 de 50 Mpx avec une ouverture de f/2.

La caméra frontale, quant à elle, embarque un capteur de 50 Mpx avec une ouverture de f/2,5.

Capteur principal

Le capteur de 108 Mpx délivre des clichés de 12 Mpx qui sont de très belle tenue. Nous avons un beau piqué, des clichés très lisibles, offrant un bon niveau de qualité. Par contre, nous avons noté un petit lissage qui atténue les textures, comme sur les clémentines ou les oignons.

La gestion de la lumière est également de bon niveau, et nous parvenons même à capturer le détail des nuages dans le ciel. Cependant, lorsque la luminosité est fortement concentrée sur une zone, comme sur la fleur jaune ci-dessus, elle peut être brûlée. Le point qui porte le plus à débat est la colorimétrie. Elle est flatteuse, parfois même trop, comme pour la fleur ou les clémentines bien plus chaudes qu’elles ne le devraient.

Capteur ultra-grand-angle

Le mode ultra grand-angle est dans la petite moyenne. Si nous avons une distorsion très bien maîtrisée sur les bords, nous obtenons une colorimétrie plus sombre qu’au naturelle.

Nous perdons également en contraste, et le niveau des dégradés est moins nuancé que dans le mode grand-angle.

La gestion de la luminosité est honorable, mais dès qu’elle devient trop forte, le risque de surexposition n’est pas loin. Toutefois, nous avons des clichés très lisibles, et nous apprécions une gestion des distorsions de bon niveau bien qu’elle ne rattrape pas une baisse drastique des détails sur ces mêmes bords de la photo.

Téléobjectif absent et zoom numérique défaillant

Les photos en 2x sont de qualité. Le lissage numérique est discret et ne gomme pas trop les détails. Les contrastes et dégradés sont également à la hauteur, ce qui donne des clichés très agréables et lisibles.

Si la perte de qualité reste très faible, nous perdons en revanche dans la gestion de la luminosité. Il faut être attentif, car le risque de surexposition n’est pas négligeable.

Le zoom 3x permet de s’approcher un peu plus de l’image, avec un niveau de qualité équivalent au 2x. Ici, le cliché a été pris avec une lumière directe sur le haut du clocher. Vous pouvez donc constater les petits problèmes de gestion de la lumière, qui brûle ici les détails des pierres, par exemple.

Le 4x, c’est le zoom natif. Le résultat est assez propre, mais vous remarquerez que le traitement numérique lisse les détails au niveau des frises en pierre ou de la corniche. Par contre, le centre de l’image est de meilleure qualité.

Le zoom 8x reste exploitable tant que vous ne visez pas des zones riches en détails. En revanche, le zoom x20 est beaucoup moins précis, même dans de bonnes conditions de luminosité.

Mode nuit

En mode nuit, les résultats sont assez inégaux. Lorsque le renfort lumineux urbain est puissant, comme dans une gare, le rendu est plutôt bon. Cependant, une tendance à accentuer les contours donne parfois un aspect artificiel aux clichés. Le niveau de détail reste globalement correct.

Quand la luminosité diminue, le centre des images est généralement bien géré, mais la perte de précision devient flagrante dès qu’on s’éloigne de cette zone. De plus, le bruit numérique est bien plus présent, comme on peut le voir dans le ciel nuageux sur la photo ci-dessus.

Le capteur cherche véritablement à maximiser la lumière, mais cela se fait au détriment de la colorimétrie. En milieu lumineux, on frôle souvent la surexposition, entraînant une perte de nuances dans les contrastes et un niveau de détail en retrait. Sur les zones sombres, le bruit numérique est encore plus notable.

En passant à l’ultra grand-angle, la colorimétrie vire rapidement vers l’orange. Ce phénomène, combiné à un lissage numérique très marqué, gomme une grande partie des détails et des contrastes.

Le téléobjectif 2x en mode nuit n’offre pas de performances brillantes. Si la perte de détail reste raisonnable au premier plan, elle devient problématique en arrière-plan. Entre un manque de précision, un bruit numérique important et une colorimétrie orangée omniprésente, les clichés deviennent difficilement exploitables.

Les zooms x4 et x8 souffrent d’un double manque : précision et clarté. Le lissage numérique gomme quasiment toutes les aspérités, ce qui donne des photos artificielles et peu esthétiques.

Mode portrait

Si les effets de flou en arrière-plan sont plutôt bien gérés, ils manquent cependant de progressivité. Le détourage est relativement correct, mais il est piégé par certains éléments, comme les lunettes, le bas du visage ou encore la veste. De plus, en arrière-plan, une surexposition très marquée n’est pas flatteuse pour le ciel et les murs blancs.

La colorimétrie est correcte, bien qu’un peu froide, mais cela reste acceptable. Toutefois, le niveau de détail laisse à désirer : par exemple, la barbe est fortement lissée, tout comme la peau, ce qui nuit à la précision globale.

Capteur selfie

La caméra frontale offre un mode selfie nettement supérieur au mode portrait du capteur dorsal. Elle propose un détourage déjà plus précis, et le lissage est moins marqué, ce qui permet de profiter d’un peu plus de détails, même si nous restons encore loin des meilleurs de cette catégorie.

La surexposition est également mieux gérée, laissant deviner les nuages et ici les zones blanches sur les bâtiments ne sont pas brûlées.

Audio

Les deux haut-parleurs nous ont étonnés par leur rendu assez équilibré. Les médiums, tout comme les aigus, sont bien traités, tandis que les basses restent en retrait, bien qu’elles parviennent parfois à se faire remarquer.

Vous pouvez pousser le volume jusqu’à 75 % sans saturation notable. Point positif : il n’y a pas de distorsion perceptible à ce niveau sonore.

Réseau et communication

Le HMD Skyline est compatible avec les réseaux 4G et 5G. Il prend en charge toutes les bandes de fréquences utilisées en France.

En plus de cela, il offre une connectivité Wi-Fi 6, ainsi que la technologie NFC, le Bluetooth 5.2 et le GPS (GPS, Glonass, Galileo). Il dispose également d’un support eSIM, en plus d’un port nano SIM.

Lors de nos tests, nous n’avons pas constaté de problèmes particuliers lors des appels, aussi bien en émission qu’en réception.

Une autonomie moyenne et une charge rapide efficiente

Avec sa batterie de 4600 mAh, le Skyline est légèrement en retrait par rapport à la moyenne des 5000 mAh. Il offre une autonomie moyenne de 12 à 15 heures en usage normal, et entre 8 et 10 heures en usage intensif.

À titre de comparaison, trente minutes de jeu sur Fortnite (mode moyen, luminosité à 50 %) consomment environ 7 % de batterie, et jusqu’à 11 % si vous poussez davantage les performances. Une heure de série sur Netflix, en qualité maximale et avec la luminosité à 50 %, réduit la batterie d’environ 6 %.

Le Skyline devrait donc tenir une petite journée de travail, mais pas beaucoup plus. La recharge se fait au maximum à 33 Watts, mais on note l’absence de bloc de charge, en conformité avec la nouvelle législation européenne. Avec un chargeur adéquat, vous récupérez 11 % en cinq minutes, 44 % en 20 minutes, mais il faut 72 minutes pour atteindre les 100 %.

Bon point, il prend en charge la technologie Qi2 et propose une charge inversée de 5 Watts.

Prix et disponibilité

Le HMD Skyline est disponible en trois coloris (Bleu, noir ou rose) et en deux configuration : 8 Go + 256 Go pour 449 euros, et 12 Go + 256 Go pour 599 euros.

Fonte

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